La frange réussite de Bikiwig

Habitante d’Étiolles, Sylvie Galea a transformé son combat contre la maladie en une jolie réussite, professionnelle et personnelle, avec Bikiwig. Créée par ses soins en 2022, la boutique prodigue des perruques partielles adaptées aux femmes touchées par le cancer.

Nous sommes en 2021. Sylvie Galea, résidente à Étiolles et essonnienne depuis plus de 20 ans, est en pleine reconversion : elle a repris ses études, avec la promotion des petits commerces locaux et français comme dessein professionnel en tête. Un projet de grande ampleur qui sera mis entre parenthèses, tout comme sa vie quotidienne, lorsqu’elle apprend qu’elle est touchée par un cancer du sein. Sylvie se « consacre alors à [sa] guérison. J’ai perdu mes cheveux après ma première chimiothérapie, je me suis donc rendue dans un institut capillaire me procurer une perruque, comme toutes les femmes » qui traversent cette épreuve. Mais les différents accessoires qu’elle se procure « grattent », « compressent la tête ». Surtout, elle ne se reconnaît pas. Armée de quelques notions de couture et d’une détermination certaine, elle commence à « bidouiller » des faux cheveux avec des élastiques de soutien-gorge ou de maillots de bain « qui ne [lui] servent plus ».

Bangie et Krownie

Un concept original et un résultat au-delà des espérances de Sylvie, qui souhaite alors faire profiter de ses ingénieuses créations au plus grand nombre. Grâce à un financement participatif, elle obtient les fonds nécessaires pour commencer, en octobre 2022, une petite production… et lancer l’aventure Bikiwig ! Aujourd’hui, la boutique en ligne propose deux modèles : Bangie, un bandeau frange sur le front, et Krownie, un bandeau de cheveux dans la nuque ; deux perruques partielles qui sont à associer avec un couvre-chef. Un prototype pour cheveux bouclés / afro est en cours de préparation. La confection est confiée à une association de réinsertion professionnelle, qui donne à l’entreprise de Sylvie l’aspect social qui lui tient à cœur. Ses prix demeurent abordables – entre 40 et 65 € –  pour favoriser l’accessibilité du produit. « Beaucoup de personnes n’ont pas les moyens de s’offrir un tel accessoire », rappelle l’Étiollaise, qui souligne que, « même en France, un cancer coûte très cher… »

Le produit désormais bien installé à la faveur d’un bouche à oreille efficace, Sylvie n’a qu’un souhait : se consacrer à Bikiwig et avoir l’opportunité d’en vivre. Aussi, elle a comme objectif d’avoir son propre atelier de réinsertion professionnelle pour confier la confection de ses « bikinis pour têtes nues » à des femmes malades ou passées par la maladie, qui veulent « continuer une activité douce, en phase avec ce qu’elles vivent ». Et ainsi faire profiter à d’autres les bienfaits de son activité : « Me consacrer à Bikiwig m’a beaucoup aidé pendant mon traitement, et de savoir que j’allais pouvoir aider des femmes qui vivent la même chose que moi, ça m’a donné des ailes ! »

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